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  • Oser la crise

    Oser la crise ? (Stade français-USAP 12-23)

    par Mezetulle

    Après la défaite contre Biarritz la semaine dernière et le lamentable match perdu contre Perpignan hier à Jean Bouin, le Stade français livre sur son site une (j'allais écrire "analyse" mais le mot est bien trop empreint de lucidité) justification affligeante qui en dit long :

    Le président de l’Usap avait annoncé une crise en début de semaine après le nul à Dax. Ses joueurs se sont donc retrouvés en stage commando. Le Stade Français sortait lui d’une défaite à Biarritz. Privé de très nombreux cadres Paris ne recevait pas Perpignan dans les meilleures conditions. Pour ressouder un groupe rien de telle [sic] qu’une bagarre. Les Catalans se sont beaucoup servis de cette astuce pour partir du bon pied dans la partie.

    Ce qui est vrai pour l'USAP - regarder une crise en face, oser la nommer, la vivre et la traiter, en revenir plus fort et plus soudé - ne le serait donc pas pour Paris ? On se met la tête dans le sable et on brandit des motifs extérieurs : "On a une infirmerie trop pleine, on a des joueurs mobilisés par les VI Nations". Mais cela est vrai aussi pour Clermont, pour Toulouse... A cela s'ajoutent - encore pire - les arguments pleurnicheurs de cour de récréation "L'Usap est arrivé avec l'intention d'en découdre, sniff !"... mais j'espère bien ! Et vous ?

    Ces pauvretés n'expliquent pas une démobilisation qui se voyait comme le nez au milieu de la figure. Je ne parle pas seulement du calamiteux lancer en touche à 5 m de l'en-but rose qui, atterrissant directement dans les mains d'un adversaire, a offert un essai à l'USAP. Je ne parle pas seulement de la passe "téléphonée" et interceptée... qui a conduit à un second essai. Je parle d'une ambiance générale dépressive, qui transpirait à travers les beaux restes de perfection technique - laquelle n'en était que plus pathétique. Le coeur et la nécessaire dose de hargne n'y étaient pas.

    Que faut-il souhaiter maintenant au Stade français ? Une belle crise, une vraie, de celles qu'on peut formuler et vivre en explosant, en s'eng..., en travaillant sur soi-même. Ils se sont bien offert les années passées, en plus de l'abondance de biens, ce qui ne s'achète pas : un moral d'acier... Pourront-ils s'offrir, malgré leur gros budget, une vraie déréliction - une traversée du désert sans déserteurs ?

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