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Rugby au féminin

  • Magnifique début des 6 Nations contre l'Italie : silence radio !

    Je parle, bien sûr de l'ouverture du Tournoi des 6 Nations féminin, rencontre entre la France et l'Italie remportée haut la main par les Bleues 39 à zéro, s'il vous plaît !

    Quant au début des garçons (23 à 21), il n'est pas si mal pour une équipe en pleine reconstruction. Au moins ici, on ne se berce pas aux accents de la litanie politique "persévérons dans la même voie" (cf ma dernière note).

    Pour revenir au tournoi féminin, on peut dire, comme le fait un commentateur ce matin sur Rugbyrama, que les Françaises "ne risquent pas d'attraper la grosse tête à force d'être sollicitées par les média" !

    Exemple : France-inter ce matin 7h30.

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  • Rugby, une passion (éd. La Martinière)

    Rugby, une passion, sous la dir. de Richard Escot (éditions La Martinière)

    par Mezetulle

    La Choule n'est pas peu fière d'avoir été invitée par Richard Escot à jouer en ouverture d'un magnifique livre qui paraît aux éditions de La Martinière: Rugby, une passion.


    Il ne s'agit pas du coup d'envoi symbolique nunuche botté avec des escarpins et 22092010094.jpgconfié à une "gonzesse" de service aussitôt priée de regagner les gradins, mais bien d'une ouverture, un texte partie prenante, réclamant du souffle et de la "vista".
    Aux lecteurs de juger si j'ai été digne de porter ce numéro 10 qui, pour être de plume et d'occasion, n'en est pas pour autant d'opérette ni en toc. En tout cas, ils ne pourront pas être déçus par la superbe équipe qui déploie ses talents au fil des pages, ni bien sûr par les photos choisies, ordonnées et mises en page par Benoît Nacci.


    Rugby, une passion, sous la direction de Richard Escot, Paris : La Martinière, 2010.
    Textes de : Catherine Kintzler, Richard Escot, Jacques Rivière, Benoît23092010098.jpg Jeantet, Ludovic Ninet, Benjamin Massot, Clément Dossin, Nemer Habib.

    Ecriture visuelle : Benoit Nacci.

    Interviews de : Philippe Dintrans, Jean-Pierre Garuet, Olivier Roumat, Serge Betsen, Olivier Magne, Thomas Lièvremont, Morgan Parra, Frédéric Michalak, François Sangalli, Damien Traille, Patrice Lagisquet, Jean-Luc Sadourny (recueillies par : Ludovic Ninet, Richard Escot, Clément Dossin).

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  • Une petite fille dans un monde de brutes?

    Une petite fille dans un monde de brutes ? Auch-Toulouse, 25 janvier (3-34)

    Sous la lumière crue des projecteurs, une petite fille hors d'haleine traverse dans sa longueur un terrain où s'affrontent des grands garçons autour d'un ballon.... Apeurée ? Esseulée et abandonnée par des parents indignes sur une pelouse de brutes où elle n'a que faire - et en nocturne en plus? Mais non, vous n'y êtes pas : on est à Auch, sur un terrain de rugby, ne vous faites pas de mauvais sang.

    medium_SupportersViolents.jpg C'est la fin du match, les supporters (de Toulouse ? d'Auch ? ah voilà bien encore une question de f.. ooteux...) envahissent le terrain. De plus le match n'est pas vraiment fini, l'aire sacrée hors temps et hors espace vient d'être violée par des enthousiastes peu regardants sur les règles. Ce devrait être le moment de tous les dangers, d'autant plus que l'équipe qui reçoit subit une large défaite. medium_Sablier.2.jpg

    Sauf que c'est du rugby, et que c'est comme au théâtre, comme au concert, comme à l'opéra : il y a un temps formel et un temps objectif et parfois ça s'emmêle un peu les pinceaux en un moment qui, redoutable en principe, est ici délicieux. Le temps formel, celui des chronos, est épuisé : la sirène a annoncé la fin des 80 minutes. Toulouse a largement gagné de toute façon. Mais le temps objectif, celui de l'action, est en cours : l'arbitre n'a plus d'yeux que pour devenir spectateur, pour subir à son tour la loi du jeu, de ce qui se passe vraiment. Car l'action en marche, comme toujours, est grosse d'un essai, elle n'est pas finie et elle est désormais seule maîtresse du temps (1).

    Et voilà-t-il pas justement que l'essai d'après-dernière minute est marqué par les visiteurs. La messe est archi-dite, non ? Comme les auditeurs enthousiastes d'un concert qui n'attendent pas le silence après la dernière note pour applaudir, une partie du public envahit le terrain. Notons bien que c'est pour applaudir les visiteurs victorieux et les vaincus qui se sont si bien défendus, et les petites filles ne sont pas les dernières dans cet exercice chaleureux. Mais attendez, tout de même, il y a la transformation ; même ultra-facile, elle pourrait être manquée.

    Le moyen de virer les supporters indiscrets d'un terrain de jeu de balle collectif ? Appeler la police ? Mais non, vous n'y êtes pas, on est à Auch, sur un terrain de rugby, et il y a des petites filles qui sautillent sur la pelouse, c'est normal. Il n'y a qu'à leur dire : attendez, ce n'est pas fini, il y a la transfo, poussez-vous un peu. Quelques index pointés avec le sourire suffiront, tout le monde comprend au quart de tour et pivote à toute vitesse pour rentrer en courant dans le monde profane, au-delà de l'enceinte sacrée encore quelques secondes.

    Le temps de cette course ajoute une troisième temporalité à celles que j'ai déjà repérées ; à quoi se mesure ce troisième temps de l'emmêlage des pinceaux, hors temps, mi-profane mi-sacré ? A la vitesse des jambes d'une petite fille de six ans, folle de joie, traversant un terrain de rugby dans sa longueur pour ne pas transgresser la règle plus longtemps... et pour voir une transfo en suspens.

    Merci au cameraman de Canal+ d'avoir montré ce moment à la fois dérisoire, drôle et édifiant : après cela, qu'on ne vienne plus me dire que le rugby est un sport de brutes.
    Au fait, l'essai d'après-dernière minute fut transformé. Maintenant je sais pourquoi on attend toujours un peu avant de frapper au but, dans un moment d'après-dernière minute où tout est pourtant déjà joué : pour que les petites filles de six ans terminent leur course.

    1 - Sur la temporalité du rubgy, lire aussi sur ce blog :  Bourgoin essouffle le temps et France-Ecosse, hymne à Saturne.

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  • Rugbyman-intello: le tandem tendance

    Rugbyman- intello, le tandem tendance

    par Mezetulle

    12h00. En attendant les deux matches décisifs d'aujourd'hui, je me sens fébrile et sur les dents. Je prends des risques insensés : je viens de laver mon maillot XV de France, sera-t-il sec pour 15 heures ? Si oui, ils gagnent, sinon euh... je n'aurai rien à me mettre (1).
    Rien de tel que quelque lecture frivole pour se calmer, feuilletage de la presse "féminine", ça fait beaucoup de bien..
    Alors je vous propose un pastiche.

    Choule attitude

    Héritiers d'une grande tradition, ils se mettent au goût du jour : les tandems rugbyman-intello sont très tendance en ce moment.
    La Choule en a repéré trois. A vous de choisir votre style.

    Le plus classe : Galthié-Lacouture, une technique de virtuose, ça tombe parfaitement, impec. La cuisine au Champagne.
    Pour celles qui emportent une robe-fourreau dans leur sac de week-end.
    (Sur La Choule, article sur le livre Lois et moeurs du rugby).

    Le plus BCBG - valeurs sûres : Herrero-Serres, un parfum de terroir et de nostalgie, poétique et robuste. La cuisine de tradition.
    Pour celles qui décidément reviennent toujours au tailleur Chanel.
    (Sur le site de l'Huma, article "Le rugby a-t-il encore une âme?" et sur le site de Philosophie magazine)

    Le plus décalé : Dominici-Kintzler, ou comment on se sent bien parce qu'on se sent mal. La cuisine des contrastes, pour amateurs de profiterolles et d'omelette norvégienne.
    Si jean + fourrure vous semble la tenue incontournable pour aller à l'Opéra et au Stade, vous adorerez.
    (Sur le site de Philosophie magazine, et sur La Choule)

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    Bravo les Bleus !

    1 - 19h00 : il était sec à temps ouf! non seulement j'étais dans une tenue décente, mais ils ont gagné ! Bravo Beauxis, Domi, capitaine Serge et les Bleus ! Mais il va falloir se mouiller dans les eaux agitées de Cardiff... 

  • Marine Assoumov, le rugby corps à corps avec la peinture

    Marine Assoumov : le rugby corps à corps avec la peinture

    par Mezetulle 

    Je découvre aujourd'hui le site de l'artiste peintre Marine Assoumov et déjà je me dis : comment ai-je pu passer si longtemps à côté ?

    En 1996 Marine Assoumov a été sollicitée pour une série de fresques par la mairie d'Auterive (Haute-Garonne) ayant pour thème... devinez quoi ? Le rugby bien sûr. A partir de ce travail initial, dix ans de passion prolifèrent, poussent leurs robustes fleurs et leurs majestueuses taches grasses et maigres en couleurs et en noir et blanc : des centaines demedium_Marine6.jpg toiles, de dessins, de collages où (selon une belle expression que je reprends à l'article de Thierry Blanchon qu'on peut lire sur le site) sont mis en scène "des guirlandes de corps puissants". Marine Assoumov a récemment exposé au Centre national du rugby à Marcoussis.

    Toutes les sensations, toutes les lourdeurs, toutes les finesses, tous les mouvements, toutes les emjambées, toutes les passes, tous les sauts, toutes les poussées, tous les chocs s'animent, prennent leurs couleurs, leur vie, leur corps et leur pâte dans un match éternel et infini où le rugby joue à être lui-même. Maillots rayés, tronches bardées d'élastoplast, corps intriqués dans des mêlées obstinées et grandioses, aplatissements glorieux et piteux, plaquages qui ont l'air d'embrassements, percussions à corps perdus, envols, torsions à la passe, crampons saturés de glissades, balles pétries ou échappées, avec des titres à vous en faire voir 36 chandelles : "Profil perdu à la fleur", "Le beau rugbyman", "Quintette orange", "Jeux de mains" "Poi lour", "Entremêlés". Une peinture qui réussit à faire vibrer la générosité de la force, la tendresse de la puissance, et dont se dégage une énergique civilité douce-robuste  - il faut oser ici l'oxymore comme en cuisine l'aigre-doux et comme cette gouache intitulée "La couvée du ballon" - Jean Lacouture n'aurait pas trouvé mieux.

    Je tiens à respecter l'interdiction de reproduction qui figure en clair sur le site. En espérant que Marine répondra favorablement à ma demande d'autorisation pour illustrer ce petit article, je me contente de vous faire voir la bobine de l'artiste dans son atelier, et je vous invite surtout à visiter les deux sites où on peut voir des diaporamas. 

    - Le site complet de l'artiste
    - Le rugby en corps à corps

     N.B. le 16 juin : Marine Assoumov expose à la Mairie des Mureaux du 18 au 24 juin et du 1er juillet au 19 août. Elle m'a très gentiment répondu (voir commentaire ci-dessous) et je me permets donc d'ajouter à cet article deux photos reprises sur son site.

    medium_Assoumov.jpg      

    medium_AssoumovLa_mêléeNB.jpgSommaire du blog