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demi-finale

  • Voici des roses méritées

    Voici des roses bien méritées

     par Mezetulle

    Voici des fleurs, des fruits, des feuilles et des branches
    Et puis voici ce train qui s'éloigne sans nous
    (Verlaine / Serge Lama)

    Victoire amplement méritée en demi-finale pour le XV de la rose, qui revient de loin. Mais eux, ils ont aussi la culture du doute, ils connaissent l'amertume des défaites, et ils n'ont pas flanché. Que n'a-t-on pas dit des "vieux", des "usés" ? Ils sont là.

    De toutes les équipes rencontrées par le XV de France dans cette Coupe du monde, c'est à mon sens l'Angleterre qui a présenté la défense la plus étanche, la plus coriace, et le mental le plus constant.

    "Il s'en est fallu de peu" entend-on un peu partout ce soir sur les forums et dans les déclarations... Que non.. ce n'était pas de peu !  Quand on ne marque aucun essai, quand l'adversaire joue de malchance en ratant plusieurs pénalités et en mettant un drop sur le poteau, on peut encore s'estimer heureux d'un score honorable. Certes, la France a dominé la première mi-temps, mais sans résultat vraiment probant et s'est essoufflée à préserver un écart insuffisant ensuite. Le mental n'a pas résisté à cette non rentabilité : le piétinement du score en seconde mi-temps a enclenché une série de maladresses et de mouvements fébriles qui, sans atteindre le niveau de ceux qui ont coûté le match d'ouverture, ne pouvaient laisser espérer une issue favorable face à une équipe anglaise sans faille.

    Quelques esprits chagrins clament que "les Anglais n'étaient pas si brillants"... sans doute pas autant que lors de la magnifique rencontre du 11 mars dernier en Tournoi des VI nations qui a barré aux Bleus la voie du grand chelem. Mais ce soir et durant cette compétition, ils ont su douter encore mieux que nous et revenir du fond de l'abîme. Rien que pour cela, et même si ça ne leur fait pas plaisir, je leur décerne le prix du meilleur cartésien !

    J'applaudis les Bleus, qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes et qui ont su remonter un handicap que d'aucuns disaient fatal. Ce n'est pas rien d'avoir battu les Blacks et de leur avoir appris à douter.

    On se consolera en regardant demain soir quelques joueurs du Stade français sous le maillot rayé bleu et blanc de l'Argentine. Il ont un enthousiasme total qui fait du bien à voir - mais eux n'ont pas besoin d'être cartésiens: c'est le luxe que peuvent se permettre, une fois dans leur carrière, les challengers. Et si les Springboks gagnent, on aura le plaisir de voir le 20 octobre, outre un énorme match, le duel entre les plus raffinés des buteurs, le très élégant Montgomery et l'étonnant Wilkinson.

    Et, pour une fois, s'il pleuvait ?

    Voici des fleurs, des fruits, des feuilles et des branches
    Et puis voici la pluie qui coule dans mon cou.

     Sommaire du blog

    PS dimanche, 10h30. Encore un insolent très beau temps sur Paris... voilà qu'on fait partie des "pays imbéciles où jamais il ne pleut". Pas le moindre flocon de brouillard à "se mettre aux paupières" ni la moindre goutte pour couler dans mon cou. Ras-le-bol avec "l'azur, l'azur, l'azur"!!!