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Gros comme un éléphant et subtil comme un passé antérieur

Gros comme un éléphant et subtil comme un passé antérieur

 par Mezetulle

La Choule est assez bon public et revient du Stade de France avec un sentiment différent de ce qui s'écrit çà et là chez les "connaisseurs", et notamment sur les forums très select et magnifiquement grincheux par principe de Rugbyrama.

Un "non-match à oublier" une "mascarade", cette rencontre entre le Stade français et le Stade toulousain du 22 mars qui se solde par une défaite remarquable du Stade toulousain 29 à zéro ??? Nullement. Malgré une balle glissante, malgré medium_22032008_014_.jpgune pelouse détrempée et une giboulée glacée qui a accueilli le coup d'envoi, on a vu de belles choses : du mouvement, du jeu, de la variété, des Parisiens remontés, acharnés à conquérir, au-delà de la victoire, le bonus offensif. Une équipe toulousaine nullement diminuée, nullement composée de seconds couteaux comme cela a été répété à l'envi et si dédaigneusement ces jours derniers, et parfaitement au point techniquement, notamment en mêlée et en touche.

Manque d'envie de la part des rouge et noir tout simplement : cela crevait même les yeux d'un gogo de Parisien qui n'y connaît rien et qui, c'est connu, se fait attraper par les cotillons guazziniens.... cela se voyait aussi gros que l'éléphant rose qui a défilé, avec les medium_22032008_006_.jpgmasques vénitiens sur échasses, avant le match (voir l'album). Je m'en tiens à cette explication "naïve" : après tout c'est celle que Guy Novès avance et c'est la plus vraisemblable.

Faisant un petit tour sur le magnifique site du Stade toulousain, j'y trouve le plus beau récit du match, qui surpasse de loin tout ce qui se fait ailleurs. Il faut absolument aller lire ça, un exemple parfait de narration. Les Diafoirus de la pédagogie moderne peuvent en prendre leçon, eux qui, pour cesser d'enseigner la langue belle et forte, demandent régulièrement dans leurs rapports "à quoi peut bien servir le passé antérieur" et autres subtilités dont un "gamin d'aujourd'hui" n'a nul besoin, qu'il n'entendra jamais : il serait donc urgent de cesser de les lui apprendre.

A quoi peut bien servir le passé antérieur? Mais à lire un compte rendu de match sur le site du Stade toulousain, lequel retrace comment "après que Jeanjean eut été rattrapé " (et à la voix passive s'il vous plaît !!), le ballon "sortait" et fut recueilli par Blin qui marqua un essai ! A comprendre comment, de façon assez surprenante, on peut enchaîner ici un passé antérieur (événement ponctuel) avec un imparfait (action plus longue) - ce qui est aussi une intellection du rugby, seul sport où le ballon peut mettre un certain temps à "sortir" !!! A lire, en outre, quelques romanciers, poètes, fabulistes et autres rêveurs qui croient qu'une langue ne se réduit pas à un idiome parlé par des idiots bornés aux utilités immédiates. A savoir déployer les temporalités et les causalités, à ne pas s'effaroucher devant la conjugaison anglaise pas plus ni moins subtile que celle-ci. A dire, à lire et à penser ...

Mais à quoi bon répondre, puisque la question, ramenée à sa formulation essentielle et abjecte, contient la réponse : à quoi bon embarrasser le bon peuple de telles subtilités?

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Commentaires

  • l'explication avancée par Guy novès est loin d'être naive. Toulouse, j'en reste conviancu et je ne renie en rien ce que j'ai pu écrire ou penser avant la rencontre, Toulouse n'était pas venu àParis en victime expiatoire ( à la différence du Stade la semaine dernière à Clermont...il y avait là-bas quelques amis qui ont fait des pieds et des mains pour assister à une parodie de match...et beaucoup moins d'encre à ce sujet...On ne prête qu'aux riches, décidemment), non Toulouse était venu faire un " coup". il n' y avait qu'à se pencher sur les titulaires du pack, constitué uniquement d'internationaux. d'où notre incompréhension des paroles, à nouveau hors sujet ( comme c'est souvent avec ce triste sire) de Mr Guazzini, geignant au cynisme adverse. Je le répète Toulouse était venu faire un truc. et la pluie aurait même pu masquer le manque d'automatisme des lignes arrières et surtout d'une charnière pourle moins inédite réel celui-là. Devant ma bière de" mars" je prophétisai un match âpre éclairée de part et d'autre d'une litanie de chandelles. Et puis, Paris a pris son match par le bon bout, s'est montré agressif comme et quand il le fallait. avec faut-il le rappeller une seconde ligne pour le moins incongru au sein de laquelle Rémi Martin fit mieux que rendre service... et Toulouse alors, pourtant bâti pour endurer l'assaut adverse, et son pack si cuirassé...et bien ils ont passés à côté, ont manqué de tout, ont subi la loi d'une formation supérieure. Paris est bien en lice pour se succéder à lui-même, amis ici on n'en doutait pas. Content que vous m'ayez aiguiller vers l'interview de Guy Novès, un homme comme je les aime...Galthié et Landreau sont du même bois...pour ce qui est de leur président...no comment

  • comme vous avez raison dans l'exigence qu'il faut avoir avec la langue, " belle et forte", surtout quand on entend embrasser la geste rugbystique, sport à la syntaxe si tyrannique...

  • Chère mezetulle, je m'incline devant votre penchant pour la chose parisienne. Mais sans vouloir froisser votre bel enthousiasme pour le passé antérieur et les maillots ornés de lys, il me semble que le niveau de ce classico(comme dirait benoit...)était loin de celui de ses grans frères...

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