Plaies et bosses (suite ?) : soutien à Sylvain Marconnet
par Mezetulle
Mon billet d'hier Plaies et bosses aurait-il porté la poisse à Sylvain Marconnet, qui vient de se casser vilainement la jambe en faisant gentiment du ski familial ?
Non quand même ! je n'y parlais que d'héroïques "petits bobos" recouverts d'élastoplast. Non, ce n'est pas une question de poisse : le rugby n'a pas ce rapport infantile à la superstition (en tout cas, c'est ce que j'aime penser...). Et puis de toute façon, il skiait, s'adonnant à une de ces activités mutilantes où il est honteux et contre nature de "se retrouver" à terre... et sur des planches en plus, avec tout un harnachement, combinaison, casque, lunettes, gants et tout le tremblement.. Et par-dessus le marché un truc où on ne peut que descendre !
Sauf que, comme le précise l'article en ligne de l'Equipe, il n'allait même pas vite !! Comme s'il fallait, pour se faire très mal et être envoyé à l'hosto, avoir l'excuse d'un exercice périlleux. Je reconnais bien là la morale héroïque du sportif : il faut "mériter" jusqu'à ses blessures, surtout si elles sont sérieuses...
Non, ce genre de blessure ne se mérite pas, parce que ça n'a rien à voir avec un quelconque mérite : c'est comme ça, c'est une blessure de la vie, bête, ordinaire et d'autant plus frustrante, douloureuse et démoralisante qu'elle est ordinaire - ça aurait même pu arriver en descendant un escalier à la maison, ça aurait même pu m'arriver à moi !
Aussi, ce billet est un soutien pour S. Marconnet, pour lui dire que ce n'est pas tant pour jouer au rugby qu'il lui faut un coeur "gros comme ça" : c'est pour vivre tout simplement, dans une vie où on peut se casser méchamment une patte en descendant un escalier !
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