Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Pas de luge au programme svp !

    Sélection des bleus. Pas de luge au programme SVP !

    par Mezetulle

    La chaîne d'info continue LCI a consacré aujourd'hui un long reportage à la sélection des trente joueurs qui porteront le maillot du XV de France pour la Coupe du monde : on peut lire tranquillement cette liste sur le blog d'Ovalove.

    Interview bien sûr de Bernard Laporte "en exclusivité" s'il vous plaît - qui semble-t-il avait promis juré de parler à un rythme intelligible pour tout locuteur francophone assez entraîné mais qui au bout de 2 minutes a repris ses habitudes de machine à coudre ... c'est dommage car ce qu'il dit est souvent intéressant. Quelques snif snif inévitables aussi sur les "pas retenus".

    Invités : Jean-Claude Skrela le papa et... Sylvain Marconnet un peu pâlot, mais apparemment en pleine forme. 

    Pour le programme d'entraînement, on n'a pas eu beaucoup de détails, top secret et ça se comprend. medium_skisurglacier.jpg

    medium_luge.jpgTout ce que j'espère c'est qu'ils vont rester sagement en France, au grand max prendre peut-être l'air marin du pays de Galles... mais surtout surtout s'en tenir à des latitudes et à des altitudes où il n'y a pas de neige avant octobre. La Coupe du monde a déjà tendance à se hisser en haut du Mont-Blanc en ce moment, le goût de la glissade sur neige ça devient une manie !

    Il ne manquerait plus qu'ils se pointent au Chili ou dans quelque autre pays montagneux où c'est bientôt l'hiver pour faire un petit tour de luge familiale, ou même que sans bouger de notre beau pays il leur vienne l'idée de se promener sur un glacier... Pour un peu, je serais presque contente du réchauffement climatique : à bas la glace et la neige, et vive la boue !

     Sommaire du blog

  • Fluctuat nec mergitur

    Fluctuat nec mergitur. Paris champion de France

      par Mezetulle

    Le Stade français s'est fait très peur lors de la finale du Top 14 remportée hier soir sur Clermont (23-18) en vérifiant la devise de Paris "Fluctuat nec mergitur"... il flotte et n'est jamais submergé. medium_ParisBlason.3.jpgJe traduirais plus librement pour la circonstance : il boit la tasse en première mi-temps, puis sort la tête de l'eau en toussant, reprend son souffle, se souvient qu'il sait encore nager, retrouve son latin et arrache la victoire par deux essais (Pichot et Samo) transformés (Hernandez).

    Car du flottement, il y en a eu en première mi-temps, pour tout dire calamiteuse côté parisien... Touches mal inspirées, mêlées en reculant, pénalités et drop manqués, et surtout l'absence de ce je-ne-sais-quoi qui fait qu'on y croit. Drapeaux roses en berne, figés dans un Stade de France principalement animé par les dynamiques supporters jaunes de Clermont, survoltés à juste titre car l'équipe de l'ASM Clermont est dominatrice, offensive, bien sur ses jambes et offre un très beau jeu qui se concrétise par un score on ne peut plus net et mérité à la mi-temps : 9-0 en faveur de Clermont, score aggravé de 3 points encore dans les premières minutes après la reprise.

    Mais la seconde mi-temps a été ensuite le théâtre d'un retournement, avec un beau travail tactique du Stade, une excellente gestion des changements de joueurs (on appelle ça le coaching, non ?), une métamorphose physique et mentale qui s'installe et qui se matérialise dans un bouquet final.

    Autant que dans l'expérience technique, c'est dans sa force morale, une morale toute simple qui ne cède ni à l'abattement ni à l'euphorie (mais j'y reviendrai, vous n'échapperez pas à un peu de philo...) que le SF est allé puiser sa victoire en surmontant un déficit de fraîcheur physique maintes fois souligné par la presse. Cette égalité d'humeur trouve son répondant efficace dans la régularité d'une saison exceptionnelle. Le treizième Brennus du SF ne s'est pas décroché, tel une fiente de pigeon, d'un ciel capricieux pour tomber sur la tête de Paris - c'est un trophée largement mérité qui lève et fleurit d'un sillon patiemment creusé sur les pavés!(1)

    On en a vu de toutes les couleurs avec Christophemedium_Avec_Christophe.jpg (photo ci-contre repiquée sur le blog de Greg lundi matin), le papa de Greg avec qui j'ai assisté au match depuis la tribune Est - très bien placés dans la longueur du terrain juste avant le virage Nord Est. Et quel fin commentateur ! J'ai savouré, medium_FinaleTop14Soleil.jpggrâce à lui, une analyse de match sur le vif. J'ai passé une excellente soirée et pas seulement parce que mes chouchous ont gagné. La satisfaction d'y comprendre quelque chose, d'avoir aussi un regard plus distancié, lucide, est bien plus agréable que la joie bête incapable de s'extraire de la glu de l'identification immédiate "on a gagné"... Merci Christophe pour ce regard serein, et aussi pour l'écharpe bicolore de la Finale Paris-Clermont !

    Dans le RER à mon retour, une dame (pas tout à fait mon âge mais pas vraiment une minette) en bleu et jaune s'étonnait que les Parisiens une fois dans le métro n'exultent pas bruyamment et se contentent d'agiter les drapeaux roses avec un air béat et presque étonné : "vous ne faites pas la fête dans le métro ?" C'est que tout simplement ils ont eu peur et qu'ils n'en sont pas encore revenus ! C'est que peut-être comme moi ils goûtent le plaisir d'une victoire considérée avec un peu de recul. Et pourquoi écraser les autres quand on a senti pendant 70 minutes le vent du boulet?

    C'est aussi, il faut le dire, qu'ils ont rendez-vous dimanche matin sur les Champs-Elysées pour fêter ça. Il va y avoir du rose pour enrubanner le bouclier de Brennus. La photo à droite a été prise lors de son passage à la fin du match, il faut vraiment le savoir : ça vous donne une idée de la nullité du reportage photo que je vais essayer de placer demain en album (2). J'espère que Christophe et Greg feront mieux sur le blog du Mini-jaune, ce ne sera pas difficile...medium_FinaleTop14Le_Brennus.jpg

    Greg ne pleure pas, j'ai confié à ton papa le tee-shirt rose que, suivant les conseils d'Ovalove, j'avais jeté sur mes épaules par-dessus le polo marine fleurdelisé. Il te le donnera de ma part et surtout dis-toi bien que c'est celui de La Choule avant d'être celui du Stade français. Plus une minisurprise jaune. Nous y étions !

    Il est 2h, je vais me coucher, encore une rude matinée demain à arpenter les Champs-Elysées. C'est dur la vie de supporter, finalement.

     Sommaire du blog

    1 - Là, en me relisant, je trouve mon style un peu enflé... Je ne suis pas encore au niveau du Midol, mais le genre sublime n'est pas loin. Je suis sûre que Lio appréciera le rapprochement entre la charrue et le marteau-piqueur.

    2 - Dimanche soir :  l'album de la Fête du Brennus est en ligne. Voir aussi le match en photos sur le site de L'Equipe.

  • Des billets mérités

    Des billets mérités au prix de dures souffrances : une épreuve initiatique

     par Mezetulle

    Il faut les mériter, ces billets pour la finale du Top 14 samedi au Stade de France. Récit du parcours héroïque effectué par La Choule mardi 5 juin.

    La finalité de l'expédition est bien sûr d'acheter des billets pour samedi soir au Stade de France.  Je fais partie du "grand public" : il faut comprendre les personnes qui ne peuvent exhiber ni la carte rose des adhérents de l'association du Stade français ni un billet de la demi-finale à Bordeaux (ceux-là avaient droit à une séance spéciale de vente lundi). Il me faut donc entreprendre l'expédition mardi, jour de la piétaille, du tout-venant, des petits, des sans-grade. 

    Le but géographique à atteindre est la boutique du Stade français, près du Parc des Princes et du stade Jean Bouin, métro porte de Saint Cloud. C'est exactement à l'autre bout de Paris pour moi (départ Porte de Bagnolet). Ils ne peuvent pas avoir une boutique dans l'Est ou dans le Centre de Paris, non ?

    Les obstacles sont grands. Une heure de métro, avec changement à Havre-Caumartin, toute la deuxième partie du trajet debout. Et lorsque j'arrive encore assez fringante devant la boutique vers 11h du matin (1h après l'ouverture des guichets), je comprends tout de suite que le tout venant est venu, qu'il est déjà là, et je commence à regretter d'avoir traîné un peu trop tout à l'heure devant mon café, d'avoir regardé mon mail avant de partir, d'être remontée chercher mes lunettes de soleil (si si, il fait très beau à Paris en ce moment), bref d'avoir perdu une bonne demi-heure en futilités et autres faux départs.

    medium_05062007_001_.jpgVoici à quoi ressemble le tout-venant qui était déjà là : une queue monstrueuse d'environ 200 personnes faisant le tour du gymnase what's-its-name-je-ne-sais-plus. Sur la photo on ne voit qu'une partie de la queue, mais il faut imaginer le virage à angle droit jusqu'à l'endroit d'où je prends la photo. Et encore, ça avait avancé le temps que je repère l'extrémité, que je m'y place, que je fasse connaissance avec mes voisins, que je prenne mes habitudes dans la queue et que je me décide au bout d'un gros quart d'heure à sortir le téléphone-appareil photo.

    La progression est très lente ; on comprend que ce sera dur et stressant, qu'"on n'est pas sortis de l'auberge" et qu'on pourra peut-être en sortir les mains vides. Elle est entrecoupée de nouvelles plus ou moins alarmantes diffusées par un jeune homme très gentil qui passe la queue en revue, le téléphone portable collé à l'oreille, sourit et annonce  "il reste x billets à x Euros, y billets à y Euros.." et chaque fois ça change, en baisse (pas les prix, le nombre de places).

    Alors on calcule le nombre de places annoncées puis on divise le tout par deux (car chaque personne aura droit à deux billets pas plus et vous ne croyez tout de même pas qu'il y en a qui n'en prendront qu'un ?) et on compte les gens qui sont devant nous... L'effet de cette opération est déprimant. Je me dis : je suis juste à la limite, je vais rentrer bredouille (j'aurai au moins les photos de mon supplice et je pourrai me vanter bêtement dans le style boy scout "l'important est de participer"). Certains partent, découragés (dissuadés?). Avec mes deux voisins, un supporter de Clermont et un supporter du Stade français, on a sympathisé, on décide de s'incruster malgré tout, nous irons jusqu'au bout, peut-être pas jusqu'au guichet, mais jusqu'à ce qu'on nous congédie.

    Puis le jeune homme finit par ne plus laisser entrer personne, il ne ferme pas la porte vitrée car il fait chaud, mais il éconduit fermement les nouveaux arrivants : inutile, il est certain qu'ils n'auront pas de billets. Cette fermeté me rassure : s'il refoule les nouveaux arrivants, c'est que les "anciens", ceux qui sont déjà là depuis... - depuis combien de temps déjà ? Une heure et demie - ont une chance ? Je fais quand même partie de ceux qui ont eu le droit de prendre place dans la queue : pas mal, non ? comme dirait Jane Fonda dans la pub pour la crème machin.medium_05062007_002_.jpg

    On s'installe dans la queue avec une certaine fierté, on prend ses aises, on se refile les journaux, on commente les derniers matches, on énumère les joueurs, les incertains, les blessés. On a même vu passer furtivement deux demi-dieux dans une allée longeant le bâtiment : Nicolas Jeanjean et Christophe Dominici. 

    Il y a du progrès : je peux voir le guichet dont je suis séparée par une vingtaine de personnes maintenant.

    Puis les chiffres, après avoir baissé, remontent brusquement. C'est comme à la Bourse, il fallait avoir les nerfs pour laisser passer le mini-crack. J'imagine que les coups de fil avaient pour objet de racler les fonds de tiroir des places encore invendues mises à disposition des clubs dans tout le pays, pour les réinjecter dans les circuits qui "marchent" bien. 

    medium_05062007_004_.jpgAu bout de deux heures et quart, sans boire et sans faire pipi, ça y est c'est mon tour ! Mon voisin me prend très gentiment en photo en pleine action, armée de ma Carte bleue et décorée de lys roses sur fond marine.

    Je découvre avec effarement qu'il n'y a qu'un seul guichet, tenu par une ravissante jeune fille en polo rayé blanc-rose. Si la SNCF ou La Poste nous faisait ce coup-là, ce serait l'émeute. Mais là c'est tout le contraire, tout le monde est charmant, on caresse les billets tant désirés, on reste bien élevé, on ne les brandit pas au nez de ceux qui salivent encore dans la queue, mais peu s'en faut. On est presque content d'avoir fait cette queue : c'est comme si on avait réussi une épreuve initiatique pour entrer dans le cercle des bienheureux, ceux qui ont un billet pour le Stade de France. Les supporters, pour pouvoir supporter, doivent supporter...

    La preuve que c'est une épreuve initiatique ? Mais elle est là sous vos yeux : c'est que je la raconte !! Je pourrais dire que j'y étais! Et non seulement j'y étais, mais ça n'a pas été donné à tout le monde de souffrir comme ça (revendiquer une souffrance collective, c'est le signe qu'un esprit de corps s'est installé et qu'on a droit à une certaine considération), je jubile d'une joie mauvaise en voyant à mon retour l'annonce toute guillerette et narquoise, un rien précieuse et en plus ornée d'une faute d'orthographe "à l'ancienne", qui s'affiche sur le site du Stade français:

    Le Stade Français Paris n'a plus de places à vendre pour la finale. Les précieux sésames ont été littéralement pris d'assault [sic] par les supporters parisiens.

     vous voyez bien, ils parlent même de moi !!! 

      Sommaire du blog

  • David jaune citron et Goliath rose bonbon sous pression

    David jaune citron et Goliath rose bonbon sous pression
    Clermont-Stade français finale du Top 14

     par Mezetulle

    J'avais eu le nez creux hier : oui Clermont a gagné sa demi-finale contre Toulouse, et c'est Greg qui est content! Un grand coup de chapeau à Aurélien Rougerie pour ce magnifique contre, medium_Rougerie_Photo_Rugbyrama_.2.jpgsymétrique de celui de Brian Liebenberg la veille : ça nous promet une finale passionnante.

    Bien sûr, autour de cette finale Stade français-Clermont on va lire et entendre toutes sortes de poncifs et de bons mots dans la presse spécialisée ou non, et je propose un petit florilège, un bêtisier anticipé...

    La première perle n'est pas fictive, je l'ai déjà entendue à la télé : "L'Auvergne débarque à Paris". Comme si elle n'y était pas déjà, et depuis fort longtemps. Comme si la "province" naïve existait et qu'elle continuait d'écarquiller les yeux devant une capitale qu'elle a contribué à constituer, comme si les gares de l'intérieur, celles de l'exode rural (principalement Austerlitz et Montparnasse) continuaient à déverser des flots de bécassines... Comme si Paris n'était pas la première ville auvergnate et bougnate (1) de France. medium_Pascal_Musée_des_Granges_de_Port_Royal_Photo_RMM.3.jpg

    Comme si Pascal n'avait pas effectué sa célèbre expérience de "l'équilibre des liqueurs" conjointement sur le Puy-de-Dôme et sur la Tour Saint Jacques... d'où, bien entendu la "pression" que Clermont mettra et/ou subira (celle-là, je vous l'accorde, était vraiment facile).medium_Torricelli_document_CNRS_.gif

    Je garde pour la bonne bouche le gros de la troupe en chapelet, en grappe, en sautoir.

    Avant le match. Le moyen d'éviter le combat entre le David clermontois, valeureux, authentique, probe, candide, un rien naïf, soutenu par les vrais connaisseurs du rugby profond et le Goliath parisien, matériau composite retors gonflé à coups de chèques, environné de supporters (et surtout de supportrices) incultes, de frimeurs attirés par les paillettes du showbiz ? L'épopée d'un rugby de vraie tradition perpétuée grâce au courage et à la fidélité en face de la pièce de boulevard mettant en scène un rugby de nouveau riche maintenu sous perfusion dans une bulle nordiste où il n'a pas vraiment sa place ? Je ne résiste pas à en ajouter une de mon cru : l'Ovalie semble s'étendre vers le Nord en ce moment, encore un coup du réchauffement climatique ?

    Après le match, alors là je vous fais les deux gros titres - je m'en tiens aux thèmes fondamentaux sur lesquels il peut y avoir des variations. Première hypothèse, Clermont gagne : "Le miracle a eu lieu !" (comme si les joueurs n'y étaient pour rien) ; variante : "Clermont gagne son Paris" (j'espère quand même que ce n'est pas une allusion à Pascal). Seconde hypothèse, Paris gagne : "Le miracle n'a pas eu lieu..." (comme si les dieux des vestiaires avaient acquis une créance en béton - pardon, en bitume de trottoir - sur le bouclier de Brennus..).

    On peut imaginer des variantes culinaires et météo-géographiques : on nous expliquera que le soufflé au Saint Nectaire est gonflé ou retombé, que la grisaille parisienne (sauf les jours où il pleut, il fait gris à Paris) a éteint les volcans ou que le feu des volcans a éclairé la grisaille, etc.

    Mais la lecture des bons mots perlés et leur échange à la bourse de la tchatche fait aussi partie du plaisir. Gageons que ce ne sera qu'un plaisir annexe, préliminaire et auxiliaire, hors d'oeuvre (j'ai déjà commencé) et dessert d'un plat de résistance que nous dégusterons en regardant ces deux équipes jouer un beau rugby au sommet.

    La Choule contiue bien sûr à s'habiller en rose bonbon et se félicite d'avoir choisi un design jaune, qui n'est pas seulement citron. Avec une touche de bleu ça ira ?  

    1 - A ne pas manquer pour préparer les chansons du match : une supervidéo en jaune sur le blog Mon Auvergne  (qui est une partie du site Cyberbougnat - ça ne s'invente pas).

    Sommaire du blog

  • Stade français : la régularité paie

    La régularité paie. Stade français-Biarritz.

    par Mezetulle

    J'ai passé la soirée d'hier dans un bistrot parisien où j'ai suivi le superbe match BO-Stade français, remporté par le Stade français 18 à 6 (avec deux essais, dont un contre époustouflant de Brian Liebenberg).

    J'avais promis, c'est vrai, les photos de ma tenue de supporter. Mais, pressée par le temps, (j'ai dû prendre un taxi in extremis, sortant d'un jury de thèse qui a duré plus de 4h : eh oui, ça aussi c'est une épreuve physique) j'y suis allée en "costume de ville"... petit ensemble jean très neutre qui ne vaut pas un portrait.

    Et pourtant ce match-là, il aurait fallu le voir en grande tenue et drapeau au vent, ce match auquel j'aurais voulu être. Je dois dire que mon image de l'Ovalie Sud-Ouest en a pris un coup avec ce public démonté du stade de Bordeaux, sifflant copieusement les Parisiens sans aucun fair play - ceux-ci jouaient vraiment "à l'extérieur"! Mais peut-être fallait-il y être, comme je l'ai dit dans un précédent article ? D'ailleurs ce n'était pas mieux, mais pour d'autres raisons, dans le bistrot où je suivais la rencontre : franchement il n'y a qu'à Paris où pendant un tel match on se trouve environné de partisans hostiles à l'équipe rose. Je vous mets au défi de trouver ça ailleurs. C'est ça la grandeur d'une capitale : personne n'y est "d'ici"... tout le monde y est "d'ailleurs". Paris je t'aime parce qu'on s'enflamme pour le BO dans tes bistrots où il sera de bon ton dans une semaine de soutenir Clermont ou Toulouse, parce que tu nous montres que les racines, comme le chant des sirènes, sont intéressantes surtout de loin.medium_BOSF1erjuin.jpg

    Et à lire le Midi Olympique paru le matin même, on ne donnait pas cher des maillots fleurdelisés : un pack diminué, une équipe essoufflée, à moitié à l'hosto (mais qu'est-ce que ça aurait été s'ils avaient eu la pêche ?). Oui un pack très limite, mais l'intelligence d'en faire sortir la balle très vite, malgré l'application de l'arbitre à faire recommencer chaque mêlée... tout cela avec une très bonne gestion du temps.

    Le BO a montré son grand coeur (voilà que je commence à écrire comme le Midol maintenant !) et a dominé pendant dix minutes à couper le souffle (je parle de celui des spectateurs) en seconde période. Serge tu as été, comme d'habitude, impeccable. Mais ça c'est un peu gâté lorsque les biarrots ont commencé à soupçonner, à quelques minutes de la fin, que c'était possible de perdre...

    Yachvili déclare juste après le match sur Rugbyrama

    On a été forts en mêlée, mais ils nous ont bien embrouillés, ils ont été malins et l'arbitre ne les a pas sanctionnés. Malheureusement, c'est comme ça.

    Dimitri, mon petit prince si élégant d'habitude, je comprends que tu sois dépité, mais tu ne t'es pas vu toi-même arrosant copieusement de coups de poings un adversaire en marge de la bagarre générale ! 

    Je garderai le souvenir de Fabien Galthié ce soir-là : sur son banc à la fin du match, froid comme une carpe, pianotant sur le clavier de son téléphone, exactement la même tronche qu'à la mi-temps alors que le Stade français était mené. Tu as raison Fabien et tu as la classe : il ne faut jamais croire que c'est perdu, jamais croire que c'est gagné, et même quand c'est gagné, il faut toujours penser que ça aurait pu être perdu. C'est l'image même de la saison irréprochable et de la régularité du Stade français.

    Et maintenant, place à la demi finale Toulouse-Clermont : Greg, je pense moi aussi que Clermont est capable de gagner! 

     Sommaire du blog