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Actualités - Page 3

  • Ouverture Top 14 au Stade de France

    Ouverture Top 14 au Stade de France

     par Mezetulle

    Stade français Paris - Clermont ASM, 27 octobre.

    Un match très offensif (on avait oublié que ça existe !) où on a vu de très belles actions, dominé par les Parisiens en 1re mi-temps, et par Clermont en deuxième moitié de seconde mi-temps qui a concrétisé une magnifique succession d'attaques par un essai de Broomhall. Le score est presque celui de la finale de la dernière saison mais le match présentait une physionomie très différente, beaucoup plus équilibrée. Je dois dire que j'ai bien mieux aimé celui-ci, avec une pensée pour Greg et Christophe : j'avais bien sûr revêtu l'écharpe bicolore du 9 juin !medium_27102007_004_.jpg Et les Clermontois sont là, moins nombreux que le 9 juin (en regardant bien : petite zone jaune sur la photo), mais le ramage est bien plus volumineux que le plumage ! 

    Malgré une toute fin de match un peu cafouilleuse - essai refusé à Clermont au motif que Cudmore s'est introduit dans l'en-but en rampant et n'aurait donc pas "aplati"... bon, je n'étais pas de ce côté et je n'ai absolument rien vu - et pas mal de fautes, mes chouchous ont gagné 23-17. Après avoir vu l'essai de Mirco Bergamasco, le drop puis l'essai de Liebenberg, enfin Saubade traverser le terrain avec le ballon sous le bras, j'ai la certitude qu'ils vont vraiment s'accrocher au Bouclier très très fort et chercher les points de bonus. 

    Maintenant que je suis une habituée des lieux (voir "Le Stade de France pour les nuls") j'ai fait un parcours sans faute. Plus une seule hésitation de "bleu" au sujet de la meilleure station RER, du ravitaillement en eau, du parapluie qu'il vaut mieux laisser à la maison - d'ailleurs il ne pleut pas.

    medium_27102007_001_.jpgNon, la question "branchée" c'était plutôt : qu'est-ce que l'équipe de Max Guazzini aura inventé cette fois pour nous épater? Parce que le maillot camouflage on l'a déjà vu (pas terrible, surtout sur une pelouse). Je ne parle pas non plus du spectacle équestre, du mini-concert de Calogero, des Girls du Moulin Rouge... n'en jetez plus.

    Déjà vu aussi le 9 juin : le tour de piste du Bouclier de Brennus. Alors là vous allez dire que je charrie, je suis vraiment difficile, blasée. OK mais quand même c'était la moindre des choses de le montrer encore une fois ! Et dans quel cortège : des motards ouvrant la voie à une Cadillac rose bonbon ! Un look rock d'enfer !

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     Et là, oups, il est passé (la photo numérique, surtout sur un téléphone portable, ça ne vaut pas les bon vieux reflex mécaniques au 1/1000e de seconde), vous pouvez juste voir un petit morceau d'une des Girls qui tiennent le glorieux trophée :

     
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    Et puis arrive sur la pelouse un char avec ce gros oeuf-ballon doré

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      qui éclôt, medium_27102007_015_.jpg
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    livrant passage à une Girl qui joue les poupées russes : elle tient dans ses mains le ballon, le vrai, pour le coup d'envoi ! 
     
     
     
     
     
    Le clou de tous ces joujoux qui entourent le jeu, c'est, tenez-vous bien, un "feu d'artifice de jour" (sic) qui clôt la rencontre. Comment fonctionne cet oxymoron ? Il fallait juste y penser : on enfume le stade autant qu'on peut avec des fumigènes sur le pourtour qui pétaradent en chapelet, et quand la fumée est bien épaisse, on tire les fusées lumineuses qui s'élèvent sur fond de volutes ! 
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    Mais bon sang, mais c'est bien sûr, ce truc-là, je l'ai déjà vu... à l'opéra !
     
    Il y a des gens qui font la fine bouche au sujet de l'opéra, précisément par amour de la musique, qu'ils accusent de se vautrer dans la vulgarité, de se fourvoyer dans "ce profane spectacle au théâtre étalé"...  Ils prennent des airs dégoûtés et vous font la leçon en vous regardant de haut : la musique, ce n'est pas ça, la musique, la vraie, la bonne musique, c'est celle qui se joue dans un petit cercle d'initiés auxquel vous aurez bien du mal à accéder, et qui vous remplit d'un sentiment quasi-religieux.
    Mais moi j'aime l'opéra, spectacle à la fois grandiose et désacralisé. 
     
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  • Bilan rugby bling bling

    Bilan rugby bling bling

    par Mezetulle

    "La Coupe du monde de rugby : une bonne affaire commerciale". Tel est le titre de l'enquête de Vincent Pellegrini et Sébastien Paour diffusée le 22 octobre sur France-Info.

    Selon cette enquête, l'IRB dégagerait un bénéfice de 180 millions d'Euros pour cette Coupe du Monde 2007. C'est formidable, ça atteint le niveau du tournoi de Roland Garros. Et puis, il y a les fameuses "retombées", etc. Tout baigne.

    La fin de la chronique fait entendre un son de cloche moins sonnant et plutôt trébuchant : c'est que justement il y aurait des cloches dans cette opération, ou plutôt des pigeons. Le montant des investissements consentis par les villes hôtes pour l'accueil des équipes et les frais afférents n'est pas connu. Explication : l'opération serait tellement déficitaire pour les finances publiques que les municipalités préfèrent mettre la sourdine en période électorale. Et la chronique de se terminer perfidement sur les statuts de l'IRB qui affichent ouvertement l'objectif de "maximiser" les recettes... comme l'aurait probablement voulu Pierre de Coubertin....

    Je fais état de ça, mais je ne suis pas tellement inquiète : sûrement que l'IRB va piocher dans ses bénéfices pour venir au secours du contribuable français en prenant en charge une partie substantielle des frais d'accueil, non? 

    J'ai encore tout faux là ?

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  • Les Springboks au sang vert

    Les Springboks au sang vert

     par Mezetulle

    Expression entendue hier sur quelques chaînes de tv, après la belle victoire des Springboks en finale. Dans un reportage dans les townships, déjouant toutes les attentes des bien-pensants qui auraient aimé déguster quelque déclaration accusatrice de restes d'apartheid, un adolescent noir hurle : "on a tous le sang vert  !" - allusion à la couleur du maillot de l'équipe nationale. medium_SpringboksWallpaper.jpg

    Et Laurent Bénézech, lors d'un débat sur la chaîne TV de L'Equipe hier soir, rappelait que l'entraîneur Jake White est resté "droit dans ses bottes" devant les énormes et multiples pressions communautaires de tous côtés qui souhaitaient des quotas : on prend les meilleurs. Nul besoin de quota, en effet, pour comprendre que Habana est un des meilleurs joueurs de rugby du monde! Et si le nombre de joueurs noirs est encore restreint, c'est avant tout dû à la structure sociale qui fit du rugby un sport élitiste en Afrique du Sud. Mais ne l'a-t-il pas été fort longtemps en Angleterre ? L'alibi de l'amateurisme n'a-t-il pas longtemps couvert en Europe une pratique jalousement aristocratique ? Alors laissons faire le temps et l'éducation (1).

    Ce grand pays travaillé par les contradictions et par une histoire douloureuse montre la voie : dans quelques années, lemedium_LaCoupe.jpg rugby, s'il sait se doter comme c'est probable de moyens pour être encadré et largement enseigné, ne sera pas seulement un sport véritablement national, il sera emblématique de la formation d'un peuple, laquelle n'a rien à voir avec celle d'une ethnie.

    On aimerait que la France reste fidèle à cette conception, qu'elle a pourtant contribué à inventer, et qu'elle le soit aussi dans son rugby. D'immenses zones urbaines sont à conquérir. On souhaite que l'Ovalie continue à sortir de sa "profondeur" territoriale - ce qui n'est pas encore gagné au vu de quelques propos célèbres sur "les bourgeoises de m..." qui, paraît-il, ornent les fauteuils du Stade français. Mais je n'épargnerai pas non plus ce dernier : il serait bien avisé, en dehors de ses excursions au Stade de France, de venir un peu plus souvent à l'est et au nord des quartiers chics de Paris...

    Au fait, La Choule avait risqué un pronostic, publié par le journal argentin La Nacion le 19 septembre. Y figuraient les Springboks en vainqueurs, et l'Argentine en possible outsider... Et bien entendu je m'y trompais comme tout le monde en avançant les All Blacks et l'Australie sur le 2e rang, et en faisant évidemment l'impasse sur une Angleterre alors au fond du trou. Mais quand même : pas trop mal pour une "bourgeoise parisienne de m..." non ?

     PS. Encore une semaine pour visiter l'exposition des peintures de Marine Assoumov au Stade de France (jusqu'au 30 octobre). Bonne occasion pour ceux qui, comme La Choule, assisteront au match d'ouverture du Top14 samedi 27 octobre : venez une heure plus tôt, ça vaut le coup ! Voir l'album du vernissage.

    1 - Voir sur ce sujet l'article de Stéphanie Platat dans l'édition électronique de Libération d'aujourdh'ui (à laquelle j'emprunte la photo Reuters).

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  • Les stratégies de "la France qui gagne"

    Les stratégies de "la France qui gagne"

     par Mezetulle

    Après la rupture entre Cécilia et Nicolas, Roselyne s'apprête peut-être à plaquer Bernard ?

    Rupture et plaquage : ne sont-ce pas là des stratégies clés de "la France qui gagne" ? (Euh, j'ai tout faux là ?)

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  • Au seul bruit de ton nom, doit-on trembler d'effroi ?

    Au seul bruit de ton nom, doit-on trembler d'effroi ?
    Ils l'ont fait
    !

      par Mezetulle

    La guéguerre du maillot n'était pas une futilité : elle a révélé une mentalité black superstitieuse, regardante sur l'extériorité, petite faille morale.... Ensuite, en avant-match, le regard et l'approche "au plus près" ont ramené le haka à ce qu'il est : au mieux une admirable danse rituelle de bien meilleur niveau que celle des pom pom girls, au pire une gesticulation d'intimidation. Il ne fallait lâcher sur rien. Ni sur les principes, ni sur la conviction que personne n'est invincible. Et jouer, jouer son meilleur rugby, n'être jamais au-dessous de soi-même ; comme dirait Descartes, (réapproprié par La Choule) : jusqu'au bout, sans jamais croire que c'est perdu, sans jamais croire que c'est gagné.

    C'est fait. Ils l'ont fait. Les Bleus ont battu les Blacks sur la pelouse de Cardiff. Bravo bravo bravo.

    Je passe la parole à Corneille, en traficotant un peu le texte...

    BLACK
    Sais-tu bien qui je suis ? (Ici : haka prolongé avec beaucoup de gesticulations)

    BLEU                            
                                      Oui, tout autre que moi
    Au seul bruit de ton nom pourrait trembler d'effroi
    Les palmes dont je vois ta tête si couverte
    Semblent porter écrit le destin de ma perte.
    J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur,
    Mais j'aurai trop de force, ayant assez de coeur.
    A qui soutient haka il n'est rien d'impossible;
    Ton bras est invaincu, mais n'est pas invincible.

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